« Nous participons à l'Europe, aussi ! » sont venus dire les intervenants à la deuxième rencontre européenne des personnes en situation de pauvreté (1), qui s'est déroulée à Bruxelles les 10 et 11 mai.
Organisée à l'initiative de la présidence grecque de l'Union européenne, cette manifestation avait un double objectif : accroître la capacité des personnes exclues à contribuer au travail des organisations non gouvernementales qui luttent contre la pauvreté et augmenter l'impact de leur voix au niveau européen. Dimitros Reppas, le ministre grec du Travail et de la Sécurité sociale, a d'ailleurs plaidé pour que cette « participation soit améliorée dans les différents canaux mis en place par le traité de Nice » (2), essentiellement les plans d'actions nationaux de lutte contre l'exclusion (PAN). « Les politiques sociales ne constituent pas un luxe mais un moyen de contribuer au développement économique », a-t-il ajouté.
Répartis en plusieurs ateliers, les participants ont émis plusieurs recommandations. A commencer par une revendication majeure dans le cadre de la négociation des futurs plans : ceux-ci doivent « tenir compte des réalités du terrain ». Ainsi les associations « de base » doivent être dotées d'un financement correct et stable. Ces PAN devraient être assortis également d'une obligation de résultat, voire de sanctions en cas de non-respect des processus participatifs. La perspective de la mise en place d'un observatoire européen de la pauvreté a également été évoquée.
Le résultat de ces rencontres devrait être présenté au prochain conseil des ministres de l'Emploi en juin.
(1) Le rapport des premières rencontres (mai 2001) est disponible auprès du Réseau européen des associations de lutte contre la pauvreté (EAPN) - Tél. 00 322 230 44 55 - Fax : 00 322 230 97 33 - E-mail :
(2) Le traité de Nice a défini des objectifs communs pour une stratégie européenne visant à l'éradication de la pauvreté à l'horizon 2010 - Voir ASH n° 2193 du 15-12-00.