En 2002, l'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) a enregistré 145 000 entrées en formation, dont 100 000 pour des demandeurs d'emploi (+ 4 %) et 45 000 pour des salariés. Et, malgré le contexte de ralentissement économique et de hausse du chômage, huit stagiaires sur dix ont accédé à un emploi six mois après leur stage, s'est félicité son directeur général, Gilbert Hyvernat, le 29 avril, en dressant le bilan de l'activité de l'association. « Le taux d'accès à l'emploi des stagiaires formés à l'exercice d'un métier se maintient [donc] à un niveau élevé » : 79,1 %, contre 80,7 % en 2001. Et « la qualité des emplois trouvés continue de s'améliorer », puisque plus de huit sur dix sont des emplois qualifiés et que le pourcentage de contrat à durée indéterminée progresse de 1,5 points.
Surtout, l'AFPA a continué d'améliorer ses prestations en faveur des publics spécifiques. Ainsi, comme l'année précédente, plus de 10 000 titulaires du revenu minimum d'insertion sont entrés en formation au titre de la commande publique, soit une progression de plus de 16 % entre 1999 et 2002. Et, sur les 70 000 personnes accueillies pour une prestation à l'élaboration d'un projet de formation, près de 22 000 percevaient le RMI. Les actions qui leur sont proposées peuvent aller de la plate-forme de services permettant un parcours individualisé d'insertion sociale, d'orientation professionnelle et de retour à l'emploi à une action de formation qualifiante dans le cadre, par exemple, d'un chantier-école.
Le nombre de stagiaires handicapés accueillis en formation a, quant à lui, augmenté de 15%, passant de 8 134 à 9 400. La hausse est de 31 % par rapport à 2000 et de 64 % par rapport à 1999. Dans le cadre de sa mission d'intérêt général de lutte contre les exclusions, l'AFPA s'est également occupée de la réinsertion professionnelle de détenus avec, au total, 1 923 prestations d'orientation et 662 actions de formation proprement dites.
Enfin, l'AFPA déclare attacher « une grande importance à l'accompagnement au quotidien de ses stagiaires, pendant la formation et hors formation ». Ainsi, dans chacun de ses centres, « les stagiaires demandeurs d'emploi peuvent être hébergés gratuitement et trouver une restauration de qualité pour un prix très faible », souligne l'association. Et dans chaque établissement, des animateurs socio-éducatifs sont présents pour les temps de vie hors formation.