Dominique Perben a saisi, le 17 avril, l'inspection générale des services judiciaires et l'inspection de la protection judiciaire de la jeunesse afin d'évaluer « la pertinence et la valeur éducative [des] placements “de rupture”, notamment quand ils ont lieu à l'étranger ». Le ministère de la Justice a également annoncé son intention d' « inviter les conseils généraux à ouvrir rapidement une réflexion commune, afin d'élaborer un référentiel et des procédures de nature à mieux encadrer l'action des associations qui travaillent avec les services sociaux » des départements.
Deux décisions consécutives à un fait divers dramatique. Le 17 mars, un adolescent de 15 ans, confié au service de l'enfance et de la famille du conseil général du Finistère, décédait en Zambie, à la suite de violences subies lors d'un séjour « de rupture » organisé par une association parisienne, Vagabondage. Celui qui faisait fonction d'éducateur, titulaire du seul brevet de culturisme, mis en examen pour « violence aggravée sur personne vulnérable avec arme par destination, détention et séquestration de personne, incitation de mineurs à commettre des délits » - et incarcéré depuis le 16 avril à la maison d'arrêt de Brest -, a reconnu les faits et une « pratique habituelle de violences » à l'encontre de jeunes dont il avait la charge (voir ci-contre).