L'adoption, dans la nuit du 19 au 20 mars, par les députés de l'amendement Garraud instituant un nouveau délit d'interruption involontaire de grossesse dans le cadre du projet de loi renforçant la lutte contre la violence routière avait suscité de vives réactions en raison des risques qu'il fait peser à terme sur le droit à l'avortement. Alors que le Sénat doit voter ce texte en première lecture, les 29 et 30 avril, le Mouvement français pour le planning familial (MFPF) revient à la charge et demande sa suppression. L'amendement réprime le conducteur, et toute personne, qui, par maladresse, imprudence, inattention ou manquement à une obligation législative ou réglementaire, provoque l'interruption de la grossesse sans le consentement de l'intéressée. Ce délit risque de rendre « la pratique médicale de plus en plus critique, contraignant de fait les médecins à ne plus prendre de risque », s'alarme le MFPF, qui y voit « une forme à peine détournée » d'une attaque en règle contre le droit des femmes à l'avortement.
LE SOCIAL EN ACTION
Le Planning familial refuse la création d'un délit d'interruption de grossesse
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