Réactions très contrastées des associations familiales après les mesures de lutte contre l'absentéisme scolaire annoncées le 26 mars par Christian Jacob (1). L'Union nationale des associations familiales (2) approuve le plan gouvernemental, constitué d'un ensemble de dispositions qui « permettent effectivement une démarche de responsabilisation et d'accompagnement gradué des familles ». Elle salue l'abrogation de la suspension des allocations familiales en cas de manquement à l'obligation scolaire et « partage également, avec le gouvernement, l'idée que, lorsque toutes ces mesures d'accompagnement et de soutien ont été mises en œuvre sans succès, alors le rappel à la loi doit se traduire par une sanction, y compris une sanction pécuniaire ».
A l'opposé, la Confédération syndicale des familles (3) condamne vigoureusement la création d'un délit d'absentéisme, qui « aura pour conséquence d'accentuer la culpabilisation des parents déjà déstabilisés par des difficultés socio- économiques et renforcera l'éloignement des familles de l'école ». « Une fois de plus, le gouvernement prend des mesures qui, à terme, fragiliseront les familles les plus modestes », ajoute-t-elle. La mise en place d'un « module de soutien à la responsabilité parentale » ne trouve pas davantage grâce aux yeux de la confédération, qui la juge « totalement scandaleuse » : « L'accompagnement à la parentalité doit se situer dans une démarche volontaire des parents pour percevoir des effets positifs et non dans une dynamique obligatoire, culpabilisante et moralisatrice. »
(1) Voir ASH n° 2304 du 28-03-03.
(2) UNAF : 28, place Saint-Georges - 75009 Paris - Tél. 01 49 95 36 00.
(3) CSF : 53, rue Riquet - 75019 Paris - Tél. 01 44 89 86 80.