Une circulaire de la direction générale de la santé (DGS) précise les règles afférentes au nouveau statut légal de la stérilisation à visée contraceptive et s'attache plus particulièrement au sort des incapables majeurs.
Pour mémoire, des règles protectrices les concernant ont été prévues par la loi du 4 juillet 2001 relative à l'interruption volontaire de grossesse (1) et le décret du 3 mai 2002 (2). Ainsi, rappelle la circulaire, l'intervention est subordonnée à l'autorisation du juge des tutelles, qui se prononce après consultation d'un comité d'experts et recherche systématiquement le consentement de la personne intéressée. Faute de consentement libre et éclairé valide de la part de l'incapable majeur, la stérilisation ne peut être réalisée que « lorsqu'il existe une contre-indication médicale absolue aux méthodes contraceptives ou une impossibilité avérée de les mettre en œuvre efficacement ». En tout état de cause, le refus de la personne protégée « fait obstacle à l'intervention ».
En pratique, relève la DGS, les progrès techniques accomplis dans le domaine des contraceptifs (implants contraceptifs, par exemple) restreignent toujours plus le champ du motif médical impérieux. Dès lors, de moins en moins de demandes de stérilisation seront justifiées. Elle souligne également que le comité d'experts ne peut intervenir que sur demande du juge des tutelles, seul destinataire de l'avis émis. En outre, ni le juge ni le comité ne peut être à l'origine d'une demande de stérilisation. Et la circulaire de rappeler l'obligation d'associer la personne incapable à la procédure.
(1) Voir ASH n° 2223 du 13-07-01.
(2) Voir ASH n°2262-2263 du 17-05-02.