Lors des « assises 2002 de la prévention spécialisée » à Marseille, une centaine d'éducateurs avaient remis à Jean- Louis Borloo, ministre de la Ville et de la Rénovation urbaine, une motion réaffirmant les principes d'intervention du secteur (1). C'est ainsi qu'est né « un mouvement de praticiens », collectif indépendant des pouvoirs de tutelle d'une trentaine de personnes (éducateurs, chefs de service, directeurs) visant « une réappropriation critique de la prévention spécialisée » (2). Premier acte : la rédaction d'un « manifeste » où les salariés affirment leur volonté de dé- fendre les principes fondateurs de ce dispositif qui s'inscrit avant tout « dans une mission de protection de l'enfance et non de prévention de la délinquance ». Ils y dénoncent « la marchandisation du travail social » et « le mode actuel de traitement pénal et financier des questions sociales ». Enfin, ouvrant un espace de débat et de production d'écrits, ils invitent l'ensemble des salariés à se mobiliser et à mettre en place des actions concrètes en lien avec d'autres mouvements sociaux.
(1) Voir ASH n° 2282 du 25-10-02.
(2)