Les huit associations habilitées à in- tervenir dans les zones d'attente (1) se sont déclarées en partie « soulagées », le 14 mars, à l'issue de leur entrevue de deux heures avec Nicolas Sarkozy. Contrairement à ce que le ministre de l'Intérieur avait laissé entendre trois jours auparavant devant l'Assemblée nationale (2), il n'a pas exclu que l'assistance juridique puisse constituer une deleurs missions dans le cadre de la présence permanente en ces lieux qu'il a confirmé être prêt à leur accorder. Les associations, en effet, n'avaient de cesse de dénoncer « l'inadéquation d'une action purement sociale ».
Nicolas Sarkozy a proposé la création d'un groupe de travail réunissant représentants du ministère et organisations non gouvernementales autour de cette présence permanente. D'ici à trois semaines, il devrait soumettre un projet de lettre de mission en fixant les conditions, lesquelles pourraient, selon l'Association nationale d'assistance aux fron- tières pour les étrangers, « être mises en œuvre de façon expérimentale » dans un premier temps. Une nouvelle rencontre a été fixée dans un mois.
La question de la présence des associations dans les vols groupés a, quant à elle, été repoussée à un débat ultérieur. Signalons que le député socialiste Serge Blisko a, à la demande de la Ligue des droits de l'Homme, saisi le 11 mars la Commission nationale de déontologie de la sécurité afin qu'une enquête soit ouverte sur les conditions de retour des 54 Africains expulsés par avion le 3 mars.
(1) Amnesty international, ANAFE, Cimade, France terre d'asile, Forum réfugiés, MRAP, Croix-Rouge, Médecins sans frontières.
(2) Voir ASH n° 2302 du 14-03-02.