A son tour, l'Association des inspecteurs de l'action sanitaire et sociale (IASS) (1) prend position dans le débat sur la décentralisation (2). Elle souhaite voir l'Etat rester « pilote dans la définition des politiques sanitaires et sociales » et remplir une « fonction de chef d'orchestre » en matière sociale. Autre proposition : que la décentralisation s'accompagne d'un « pouvoir de contrôle d'effectivité ». L'Etat doit « se donner les moyens de la contrainte (avec un pouvoir de substitution par exemple) », car la sanction d'une collectivité défaillante « ne saurait relever seulement des élections », précise l'association . Laquelle souhaite enfin une « recomposition ambitieuse et réaliste » des services déconcentrés de l'Etat, qui positionne les DDASS et les DRASS comme « chefs de file de pôles sociaux forts ». Ce qui suppose une décentralisation réalisée « à zéro transfert de personnel », afin que les services aient enfin les moyens de remplir pleinement leurs missions d'inspection, d'évaluation et de protection des populations.
(1) IASS : Ecole nationale de la santé publique - Avenue du professeur Léon-Bernard - 35043 Rennes cedex - Tél. 05 62 73 93 32.
(2) Voir ASH n° 2301 du 7-03-03.