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Le nombre des auxiliaires de vie scolaire sera multiplié par deux, et non par cinq

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La mise en place de 6 000 auxiliaires de vie scolaire  (AVS) à la prochaine rentrée était l'une des deux mesures phares du plan d'amélioration de la scolarisation des enfants handicapés, annoncé le 21 janvier par les ministres Luc Ferry et Marie-Thérèse Boisseau (1). A l'épo- que, il s'agissait de la création, par l'Education nationale, de près de 5 000 postes, s'ajoutant aux 1 100 déjà existants. Il semblait clair aussi qu'ils venaient renforcer les 2 300 emplois créés dans ce domaine par des associations.

La réalité apparaît toute différente. Les 6 000 postes annoncés incluent les emplois associatifs au lieu de s'y ajouter. Certes, l'Education nationale est sommée de consentir un gros effort budgétaire (sans crédits supplémentaires, uniquement sur des redéploiements...). Mais, au mieux, le nombre d'AVS présents dans les établissements scolaires, au côté des élèves handicapés, sera doublé et non quintuplé comme Jean-Pierre Raffarin l'affirmait encore le 8 mars, lors d'une visite à l'hôpital Trousseau, à Paris. Ce difficile aveu avait pourtant été fait, le 13 février, par les représentants des cabinets des deux ministres aux associations gestionnaires regroupées dans la Fédération nationale pour l'accompagnement scolaire des élèves présentant un handicap  (Fnaseph)   (2), qui s'inquiétaient de la poursuite des contrats de travail. Ceux-ci sont, en effet, pour l'essentiel, des emplois-jeunes (promis à extinction) et, accessoirement, des contrats emploi- solidarité. Or le contrat d'insertion dans la vie sociale, dont le ministre de l'Education nationale assurait en janvier qu'il pourrait prendre le relais, est toujours dans les limbes...

« Sur le principe, nous nous réjouissons que l'Education nationale s'occupe de l'accompagnement de ses élèves et fasse elle-même son travail, commente Dominique Leboiteux, délégué national de la Fédération des Pupilles de l'enseignement public  (PEP), qui compte une trentaine d'associations. Mais à quelles conditions ? » Une nouvelle réunion avec les ministères concernés est prévue le 17 mars. Pour la préparer, la fédération et les grandes associations (aujourd'hui implantées dans 63 départements) ont envoyé un mémorandum qui liste les questions en suspens.

Comment les salariés actuels pourront-ils intégrer le nouveau dispositif ? Le ministère exige, semble-t-il, le bac. Il envisagerait de faire exception pour le « niveau bac » mais à condition qu'il soit assorti de trois ans d'ancienneté. Quid des jeunes qui n'entrent pas dans le cadre ? Pour eux, comme pour ceux qui ne souhaitent pas postuler à l'Education nationale, les emplois-jeunes actuels, qui courent encore sur un, deux ou trois ans, pourront-ils être poursuivis jusqu'à leur terme ? Qu'en sera-t-il des formations commencées sur des cursus de moniteurs- éducateurs ou d'auxiliaires de vie sociale ?

Le projet de loi sur les futurs assistants éducateurs ne fait aucune référence aux fonctions d'auxiliaire de vie scolaire, souligne aussi Marie-Christine Philbert, présidente de la Fnaseph. « Ne peut-on craindre que cette mission ne devienne aléatoire ? » Qu'en sera-t-il aussi de la place laissée aux familles dans le nouveau dispositif et dans la définition du projet éducatif de l'enfant ? demande-t-elle encore, inquiète du flou qui règne à si peu de distance de l'échéance.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2295 du 24-01-03.

(2)  Fnaseph : 84/100, rue du Miroir - 72100 Le Mans - Tél. 02 43 16 10 39.

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