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La MSA démontre le bien-fondé de la prévention bucco-dentaire

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Peu étudiée, la prévention bucco- dentaire a un impact positif sur la santé en général et les dépenses de soins. C'est ce que démontre la Mutualité sociale agricole  (MSA) à travers le rapport d'évaluation d'une action expérimentale innovante, menée en association avec les chirurgiens dentistes libéraux, du 22 septembre 1998 au 22 septembre 2001, auprès des ressortissants du régime agricole. Objectif : répondre aux besoins spécifiques de ces populations qui présentent un état de santé bucco-dentaire moins bon que celui de la population française en général.

Concrètement, il s'agissait de proposer aux enfants âgés de 7 ans résidant en métropole (7 et 12 ans dans la région Poitou-Charentes), volontaires, un examen de prévention et de soins dentaires prophylactiques - dont le scellement des sillons (1)  - et précoces.

Cette action a globalement fonctionné puisqu'elle a touché 30 554 enfants, soit un taux de participation de 30 %, considéré comme élevé pour ce type d'initiative. Elle a permis de dresser un état des lieux plutôt préoccupant des soins dentaires : 13,7 % des enfants n'ont aucune hygiène dentaire. De plus, 37 % n'avaient encore jamais consulté un dentiste alors que 34 % possédaient au moins une dent cariée non soignée. Outre les écarts de santé importants selon les catégories professionnelles, on note également des disparités régionales : c'est par exemple dans le Nord-Pas- de-Calais et la Franche- Comté que l'état dentaire est le plus mauvais alors qu'il est meilleur en Bourgogne, en Ile-de-France, en Aquitaine, en Poitou-Charentes et dans le Centre.

D'une façon générale, les résultats sont d'ores et déjà positifs. L'action a touché toutes les catégories d'assurés, notamment les plus fragiles, et a favorisé un accès plus précoce au système de soins. De plus, elle a eu un premier impact sur les dépenses de santé, même si ces tendances mériteraient d'être confirmées par une étude conduite sur le long terme. Il apparaît en effet que, passé l'âge de 9 ans, les enfants ayant participé à l'opération génèrent des remboursements en diminution très sensible alors que chez les autres les montants continuent à croître. L'action a permis également de progresser dans la reconnaissance de la prévention comme discipline à part entière de la spécialité dentaire, défend la MSA. Une reconnaisance symbolisée par le remboursement depuis janvier 2001 de l'acte du scellement des sillons par l'ensemble des régimes d'assurance maladie, mais aussi par l'instauration dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2002 d'un examen bucco-dentaire pour les enfants âgés de 6 et 12 ans (2)

Notes

(1)  Cette technique consiste à recouvrir de résine les sillons des molaires dont le fond est peu accessible au brossage,  pour prévenir la carie. Elle était peu pratiquée en France les premières années de l'expérimentation car non remboursée par l'assurance maladie.

(2)  Voir ASH n° 2246 du 18-01-02.

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