Annoncée lors de la présentation du plan de santé scolaire le 26 février par Xavier Darcos (1), la circulaire relative à l'éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées a été adressée aux responsables académiques. Elle annule et remplace celle du 19 novembre 1998 relative à l'éducation à la sexualité et à la prévention du sida.
La nouvelle circulaire, qui prend en compte les dispositions de la loi du 4 juillet 2001 sur l'interruption volontaire de grossesse, va plus loin. En effet, elle indique que, désormais, l'éducation à la sexualité débute dès l'école primaire, et non plus au collège, pour se terminer à la fin de la terminale.
Par ailleurs, le thème de l'éducation à la sexualité doit être présenté à l'occasion de l'enseignement de toutes les disciplines (littérature, biologie...) mais surtout au cours de séances spéciales, fixées au nombre de trois par année scolaire. Il est recommandé de privilégier le recours à des intervenants du milieu associatif.
Parallèlement aux enseignements collectifs, des actions individuelles sont toujours envisageables lorsque l'élève rencontre des difficultés personnelles. La circulaire prend soin de rappeler que, dans ce contexte, les infirmières des établissements scolaires peuvent administrer « la pilule du lendemain » dans les situations d'urgence et de détresse caractérisée en vertu de la loi du 13 décembre 2000 relative à la contraception d'urgence (2).
Enfin, chaque académie doit se doter d'un projet d'éducation à la sexualité intégré dans le projet académique de santé des élèves.
(1) Voir ASH n° 2300 du 28-02-03.
(2) Selon les statistiques du ministère, 9 735 élèves ont eu recours au « Norvelo », délivré par une infirmière, par des structures spécialisées ou des pharmacies au cours de l'année scolaire 2001-2002.