La levée de boucliers provoquée par la révision à la baisse des conditions d'attribution de l'allocation personnalisée d'autonomie continue (APA) (1). La Fédération nationale des associations de l'aide familiale populaire-CSF élève ainsi de « vives protestations » sur le projet de décret réduisant l'allocation et sur la proposition de loi sénatoriale modifiant la date d'ouverture des droits. Elle est rejointe par les unions confédérales de retraités CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, la Fédération générale des retraités de la fonction publique qui « refusent tout retour à la prestation spécifique dépendance », mais aussi par la Fédération des malades et handicapés ou par l'association CAP social qui dénonce « la reculade énorme » du gou-vernement.
L'opposition gagne certains départements puisque le conseil général du Territoire de Belfort a décidé de se mobiliser contre « le projet de décret injuste ». Un comité de défense de l'APA a été constitué à son initiative et une pétition pour la sauvegarde du dispositif a été lancée. De même, le conseil général de l'Essonne- qui estime à 7 000 les bénéficiaires de l'allocation dans ce département depuis le 1er janvier 2002 et à plus de 10 000 ceux concernés avant la fin de l'année - a décidé « d'établir un rapport de force citoyen avec le gouvernement ». Il fait circuler une pétition « Touche pas à l'APA » où il dénonce la remise en cause du dispositif (2). La colère est d'autant plus vive que beaucoup redoutent que le gouvernement n'envisage d'autres restrictions, comme la restitution du recours sur succession. Des rumeurs démenties aujourd'hui par François Fillon, ministre des Affaires sociales.
(1) Voir ASH n° 2300 du 28-02-03.
(2) A renvoyer à Touche pas à l'APA ! :18, rue André- Nicolas - 91300 Massy - ou par e-mail : apa_en_danger@ yahoo. fr.