Le gouvernement sourd aux difficultés éducatives des familles

Après la publication des rapports Hermange, Panafieu et Clément destinés à préparer la conférence de la famille (1), Laurent Ott, éducateur et enseignant (2), exprime, selon ses propres termes, sa consternation. Ce qui ressort de ces documents, « comme image des problèmes des familles se limiterait donc encore et encore au financement de moyens de garde individuels et à l'accès à l'information sur les maigres dispositifs existants et lieux qui leur sont ouverts ». Des points de vue « traditionnels qui font complètement l'impasse sur les réelles difficultés éducatives rencontrées par les familles », estime ce responsable. Selon lui, « il y a un grand déni des besoins des parents, comme des enfants, aujourd'hui et au lieu de s'engager dans des voies de réponse du côté de la co-éducation, de la parentalité soutenue, du développement et de l'éducation communautaire, on prend plutôt le chemin de refuser de les voir et de punir ceux qui rendent ces besoins trop visibles ». L'expérience qu'il mène à la maison Robinson de Longjumeau propose « une autre voie : celle du soutien éducatif ». Une voie à laquelle les enfants comme les parents sont en général favorables, explique-t-il, à condition que cet accompagnement éducatif s'exerce dans la clarté, sans velléité de contrôle et repose sur la libre initiative de chacun.