Répondant, le 25 février à l'Assemblée nationale, à une question de la députée Paulette Guinchard-Kunstler, le secrétaire d'Etat aux personnes âgées, Hubert Falco, a fait état d'une « marge de manœuvre supérieure à 300 millions d'euros pour poursuivre le financement des conventions » tripartites qui doivent être signées dans tous les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
Or, dans le détail des informations données aux différentes organisations gestionnaires reçues au ministère, David Causse, responsable du pôle vieillesse-handicap à la Fédération hospitalière de France (1), ne trouve « pas un euro » pour les nouvelles conventions. Sur les plus de 300 millions évoqués, indique-t-il, 173 sont consacrés aux améliorations de services existants, 21 aux créations de places annoncées en services de soins infirmiers à domicile, 21 aux nouvelles places promises pour les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer et 100 couvrent les effets 2003 des 1 200 conventions signées en 2002. Dans l'état actuel des arbitrages, il ne reste donc rien pour financer les 1 800 nouvelles signatures prévues en 2003, afin d'adapter des maisons de retraite accueillant des personnes de plus en plus âgées et de plus en plus dépendantes.
La mobilisation de l'ensemble des organisations impliquées dans la gestion des EHPAD (2) demeure donc d'actualité, estime David Causse. Pour tenter de faire bouger les choses avant que la parution de la circulaire budgétaire ne fige les répartitions de crédits…
(1) FHF : 33, avenue d'Italie - 75013 Paris - Tél. 01 44 06 84 44.
(2) Voir ASH n° 2299 du 21-02-03.