Le projet de décret d'Hubert Falco visant à réviser à la baisse l'allocation personnalisée d'autonomie avait déjà provoqué une levée de boucliers de la part des associations (1). C'est donc logiquement que l'Association des directeurs d'établissements d'hébergement pour personnes âgées (Adehpa) (2) dénonce la proposition de loi sénatoriale apportant de nouvelles restrictions (voir ce numéro). Elle s'insurge notamment contre la modification de la date d'ouverture des droits à l'allocation, fixée non plus à la date du dépôt de la demande mais à celle de son acceptation par le département « qui aura tout intérêt à retarder sa décision ». La situation sera « d'autant plus scandaleuse en établissement où les personnes âgées paieront dès le premier jour de leur entrée, mais ne toucheront la prestation que deux mois après, au mieux », s'irrite Pascal Champvert, président de l'Adehpa. « Liée à la suppression des dotations de l'assurance maladie qui étaient destinées à améliorer l'accompagnement des personnes âgées en établissement [3] , cette proposition montre bien que notre pays est toujours incapable de mettre en œuvre une véritable politique de s olidarité nationale à l'égard de nos anciens. »
(1) Voir ASH n° 2297 du 7-02-03.
(2) Adehpa : 3, impasse de l'Abbaye - 94100 Saint-Maur - Tél. 01 55 12 17 24.