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La Commission dresse un bilan critique de la mise en œuvre de l'agenda social

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Alors que la création d'emplois devrait se poursuivre, donnant lieu à l'émergence d'environ un million d'emplois nouveaux en 2002-2003, le taux de chômage devrait continuer à augmenter lentement durant la même période, évalué en moyenne dans l'Union européenne à 7,6 % en 2002 et à 7,7 % en 2003, selon le troisième rapport de la Commission sur la mise en œuvre de l'agenda social (1).

« L'économie européenne paie très cher » l'absence de politiques sociales, a commenté la commissaire à l'emploi, Anna Diamantopoulou. «  L'autosatisfaction n'est (donc) pas de mise et le rythme de la réforme doit être accéléré si l'on veut respecter [...]les objectifs de Lisbonne » (2).

La Commission reproche en particulier aux Etats membres de ne pas s'être fixé des objectifs nationaux en matière d'emploi. Malgré certaines améliorations, « il subsiste toujours des faiblesses auxquelles il faut remédier d'urgence », estime-t-elle, notamment en ce qui concerne le chômage de longue durée, des travailleurs plus âgés et des jeunes, ainsi que pour les taux d'emploi des femmes qui sont encore trop faibles. Quant aux migrants, personnes issues de minorités ethniques et autres groupes défavorisés, ils doivent toujours faire face à des obstacles importants pour entrer dans le marché du travail. Ces faiblesses du marché du travail sont partiellement responsables de la persistance de la pauvreté et de l'exclusion sociale, c'est-à-dire l'un des problèmes les plus difficiles à résoudre dans l'Union. Selon les dernières données disponibles, 15 % de la population de l'Union européenne sont ainsi exposés au risque de pauvreté, et 9 % sont menacés en permanence de pauvreté. Enfin, la Commission reconnaît qu'il « ne suffit pas toujours d'avoir un emploi pour éviter de sombrer dans la pauvreté et l'exclusion

sociale, en particulier lorsque le salaire qu'il procure est faible, que la qualité du travail est médiocre et qu'il est exercé dans des conditions de précarité ou de formation insuffisante ». De ce fait, l'amélioration de la situation de l'emploi dans l'Union, même s'il faut y voir un développement très positif, n'est peut-être pas suffisante en soi pour avoir un impact significatif sur l'éradication de la pauvreté et de l'exclusion sociale.

(Communication de la Commission européenne n° 2003/53 du 6 février 2003)
Notes

(1)  Voir ASH n° 2192 du 8-12-00.

(2)  Revus à Stockholm en mars 2001, voir ASH n° 2229 du 21-09-01.

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