Un enfant sur sept vit aujourd'hui avec un seul de ses parents, et très majoritairement avec sa mère, indique une étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) du ministère des Affaires sociales (1). Elle rappelle également que le nombre de familles monoparentales- 1,495 million en 1999 - ne cesse d'augmenter, puisque l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) en a dénombré 300 000 de plus entre 1990 et 1999. Elles représentent aujourd'hui près de 17 % des familles comprenant au moins un enfant de moins de 25 ans.
L'étude met également en lumière la grande diversité des situations que recouvre la monoparentalité. Par exemple, si 15 % des familles sont constituées après une naissance par des femmes qui ne vivaient pas en couple, les trois quarts d'entre elles sont le résultat d'une séparation. De ce fait, l'âge de la monoparentalité est relativement tardif. Enfin, les situations de veuvage sont de moins en moins fréquentes, et représentent 11 % de ces familles.
Autre enseignement de cette étude, une situation de monoparentalité n'implique pas nécessairement des positions défavorables sur le marché du travail. Ainsi, les parents de famille monoparentale sont souvent moins qualifiés, surtout les plus jeunes d'entre eux. En revanche, les mères seules ont des taux d'activité supérieurs de 10 points à ceux des femmes qui vivent en couple. Mais elles connaissent des taux de chômage plus importants : 23 % des mères seules contre 15 % des mères en couple. Du côté des pères, la situation est différente, puisqu'ils sont plus souvent inactifs lorsqu'ils vivent seuls que quand ils sont en couple. Toutefois, dans un cas comme dans l'autre, les réalités sont très variables d'une famille monoparentale à l'autre, et « caractérisées par un cumul de facteurs de vulnérabilité ».
(1) DREES, Etudes et résultats n° 218 - Février 2003.