Une enquête menée en 2001 par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) (1) auprès d'associations ayant eu recours au dispositif adultes-relais (2) « tend à confirmer que la mesure joue bien son rôle d'outil de consolidation de la vie associative et sociale dans les quartiers et celui de médiation avec les institutions ».
En juin 2002, 1 544 personnes avaient été embauchées dans ce cadre - un chiffre très inférieur aux objectifs de départ -en quasi-totalité par des associations. Leur participation active à la vie de ces associations et « des compétences acquises par une pluralité d'expériences de vie » ont, plutôt qu'un diplôme, influencé leur recrutement. Leur rôle concret varie selon les employeurs, qui utilisent le dispositif en fonction de leur vocation et surtout de leur projet.
Ainsi, pour les associations de quartier, caractérisées par la faiblesse de leurs ressources, une convention adultes-relais a pu permettre de consolider les activités existantes et de mener de nouveaux projets. En outre, elle favorise souvent, dans les associations d'intervention sociale, l'élargissement de leur champ d'action. Enfin, recourir à un tel emploi aidé est également l'occasion pour certaines associations de manifester leur engagement citoyen et leur volonté de lutter contre les exclusions. C'est ainsi que, selon l'étude, la mesure peut « favoriser une certaine promotion sociale de publics marqués par la précarité, la discrimination ou le déclassement social », notamment par le biais de la formation.
(1) DARES, Premières synthèses n° 07.3 - Février 2003.
(2) Voir ASH n° 2281 du 18-10-02.