Bilan des classes-relais : des résultats jugés encourageants

Plus de la moitié des élèves sortant de classes-relais (1) réintègrent un collège, indique une note de la direction de la programmation et du développement (DPD) du ministère de l'Education nationale, publiée tout récemment (2). Une enquête qui porte sur les élèves accueillis durant l'année scolaire 1999-2000.

Ainsi, sur les 2 600 jeunes - soient 1 000 de plus que l'année précédente -passés par quelque 180 classes-relais, 84 % ont été pris en charge, soit en collège (54 %), soit en formation professionnelle (16 %), soit encore dans des structures à fort encadrement éducatif (8 %) et des dispositifs divers. Pour l'administration, « ces quelques chiffres témoignent d'une bonne prise en charge des jeunes à leur sortie de classes-relais, que ce soit au sein du système de formation ordinaire ou dans un cadre élargi ».

Les élèves qui entrent dans ces dispositifs, fréquemment issus de classes de quatrième ou de cinquième, sont très majoritairement des garçons, âgés de 14 à 15 ans. Loin d'être, comme le rappelle l'enquête, « de simples perturbateurs », ils cumulent la plupart du temps difficultés scolaires et sociales. Parmi eux, 52 % font l'objet de mesures éducatives. Ils restent en moyenne quatre mois dans ces structures, mais, pour certains, le séjour peut durer jusqu'à un an. C'est le cas notamment des plus âgés, dont les difficultés sont souvent accrues, et pour lesquels les solutions d'orientation demandent davantage de temps.

De plus, l'enquête se penche également sur le devenir de ces élèves, six mois après leur sortie du dispositif. Et indique que 60 % d'entre eux sont encore dans un système de formation ordinaire  :46 % en collège et 14 % en formation professionnelle. Si la situation de 15 % de ces élèves n'est pas connue, les autres se trouvent en dispositif d'insertion (8 %) ou dans des structures à fort encadrement éducatif (5 %).

Au vu de ces chiffres, le ministère, qui a décidé de doubler le dispositif à l'horizon 2004, affirme que les classes-relais ont atteint l'un de leurs objectifs, celui de réinsérer ces jeunes dans un parcours de formation : « Le bilan d'ensemble de rescolarisation et de réinsertion dans un parcours de formation est positif », estime-t-il. Dans une première enquête réalisée en mai 1999 (3), les professionnels exerçant dans ces classes-relais jugeaient que ce dispositif était plus efficace en termes de resocialisation que de rescolarisation.