Le réseau CAP emploi plaide pour être mieux intégré à l'action du service public

Alors que l'insertion des personnes handicapées en milieu ordinaire est à l'ordre du jour, les équipes de préparation et de suite au reclassement  (EPSR) et les organismes d'insertion professionnelle  (OIP) - réunis sous le vocable de CAP emploi - ont accumulé un savoir- faire en matière d'insertion professionnelle, fondé sur un accompagnement personnalisé, avant et pendant l'emploi. C'est du moins ce que fait valoir l'Union nationale pour l'insertion des travailleurs handicapés  (UNITH)   (1) - qui regroupe les associations gestionnaires de 60 des 120 CAP emploi - en débattant, à l'occasion de la journée nationale organisée le 13 février, de ses propositions d'évolution.

Le réseau souhaite se voir confier prioritairement l'élaboration, la mise en œuvre et le suivi de l'accompagnement socio- professionnel des personnes handicapées qui le souhaitent. Pour cela, il propose de développer des moyens spécifiques comme des bilans de compétence et une offre de services adaptés. Il souhaite aussi voir l'accompagnement social qu'il dispense financé en tant que tel, l'Agefiph prenant en charge le volet d'insertion professionnelle.

Le réseau demande à être incorporé au « noyau dur » du service public de l'emploi. Il désire ainsi mieux travailler avec les structures spécialisées comme les Cotorep (aux instances desquelles il voudrait systématiquement siéger) ou les centres de rééducation professionnelle mais aussi avec l'ANPE, dont il aimerait faire évoluer l'action « standardisée ». En visant une reprise d'emploi rapide, le projet d'action personnalisé est inadapté aux personnes handicapées, qui ont souvent besoin d'une période d'accompagnement de longue durée, plaide l'UNITH. Laquelle demande à être associée aux réflexions sur la révision de la loi de 1975 et aux négociations qui devraient bientôt redéfinir le rôle des EPSR et des OIP dans le cadre de nouvelles conventions avec l'Etat, l'ANPE et l'Agefiph.