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Les jeunes et les femmes issues de l'immigration : deux nouvelles priorités pour le CSIS

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Aborder la question de la vie sexuelle et affective des jeunes sous un nouvel angle et développer l'accès à l'information sexuelle des femmes issues de l'immigration. Ce sont les deux nouveaux axes de travail que la ministre déléguée à la parité et à l'égalité professionnelle a assigné, le 30 janvier, au Conseil supérieur de l'information sexuelle (CSIS) (1) réuni en séance plénière.

« Trop d'interruptions volontaires de grossesse [IVG] sont encore recensées chez de jeunes, parfois très jeunes filles », a tout d'abord déploré Nicole Ameline en s'adressant au CSIS. Ce qui, selon elle, met en évidence l'insuffisante diffusion de l'information sur la contraception et la sexualité. Et ce, malgré la loi du 4 juillet 2001 (2) qui instaure l'obligation « de dispenser une éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées » et dont « il faut sans doute veiller à en faire une meilleure application ». Partant de ce constat, la ministre demande au Conseil supérieur de l'information sexuelle de «  revoir [la] façon d'aborder la question de la pilule d'urgence  », suggérant de « lier davantage » l'information sur la contraception préventive et celle sur la contraception abortive, cette dernière devant être « dispensée en amont, avant que le problème de la grossesse ou de l'accident ne se pose ». Et de s'interroger sur « l'impact des outils employés, des supports utilisés pour diffuser cette information ».

Autre population sur laquelle le conseil devra travailler prioritairement : les femmes issues de l'immigration qui « vivent, pour la plupart, dans des quartiers difficiles » et « peuvent se trouver éloignées des circuits habituels » de diffusion de l'information. Pour Nicole Ameline, « l'information à la sexualité, sur la contraception et l'IVG pour [ces femmes], et particulièrement les primo-arrivantes, doit venir de l'extérieur de la communauté et son discours doit être adapté pour être entendu autant par les hommes que par les femmes ». Dans ce cadre, elle invite le CSIS à réfléchir aux manques des précédentes campagnes d'information qui leur étaient destinées et qui « se sont spécialement attachées à la propagation » du virus du sida, laissant plus ou moins de côté toutes les autres infections sexuellement transmissibles dont certaines sont pourtant « au moins aussi graves ».

Cette réunion du Conseil supérieur de l'information sexuelle fut également l'occasion pour la ministre déléguée de rappeler les travaux d'ores et déjà en cours au sein de l'instance :une réflexion sur l'évolution du rôle des lieux et organismes d'information et d'éducation à la sexualité et une étude sur le conseil conjugal et familial.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2277 du 20-09-02.

(2)  Voir ASH n° 2223 du 13-07-01.

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