Réfléchir aux réponses à apporter aux personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, ou de maladies apparentées - dont 769 000 personnes de plus de 75 ans -, et à leur famille, « en tenant compte de l'évolution des connaissances, des besoins, des attentes et du contexte démographique ». Tel est l'objectif de l'Instance prospective Alzheimer qu'Hubert Falco a, comme annoncé (1), installé le 4 février. Sachant que l'on dénombre 135 000 nouveaux cas par an. Présidée par le secrétaire d'Etat aux personnes âgées lui-même, l'instance est composée de 14 membres, essentiellement des « acteurs de terrain » - associations, institutions, établissements, services de gériatrie hospitaliers - et quelques représentants des pouvoirs publics, en particulier la directrice générale de l'action sociale.
Ses missions, détaillées par Hubert Falco, sont au nombre de six. Tout d'abord, « assurer une veille prospective sur les besoins » des malades et de leur famille, veille qui « ne portera pas sur les besoins strictement médicaux, cette thématique relevant du ministère de la Santé », a précisé le ministre. L'instance devra également promouvoir une offre de services et d'hébergement innovante, « à côté de l'offre classique dont il conviendra de maintenir le développement et l'amélioration ». A ce titre, « les formules permettant aux personnes âgées de se maintenir à domicile devront être particulièrement encouragées », tout comme celles « favorisant la mutualisation des aides » telles que les « référentes de quartiers » ou les gardes itinérantes de nuit. Troisième mission : réfléchir à un lieu spécifique d'aide et d'écoute pour les malades et leur famille, « qui soit proche et facilement repérable ». Le tout en tenant compte de l'existence des comités locaux d'information et de coordination.
L'instance sera, par ailleurs, chargée d'émettre des recommandations pour les établissements, « de plus en plus sollicités par les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ». Mais aussi pour l'élaboration des schémas gérontologiques, recommandations qui porteront alors sur la prise en compte des conséquences de la maladie sur la vie des intéressés et la programmation de l'offre. Enfin, elle contribuera à la réalisation d'un guide pratique pour aider les malades et leur famille à se repérer plus facilement parmi les différentes offres de prise en charge.
(1) Voir ASH n° 2295 du 24-01-03.