Le gouvernement prévoit de constituer « une réserve de précaution » de 3,97 milliards d'euros sur les dépenses votées pour 2003, a indiqué le ministre délégué au budget, Alain Lambert, le 4 février, aux députés. L'idée étant de disposer de suffisamment de crédits pour faire face aux besoins exceptionnels et ne pas aggraver le déficit.
L'ensemble de ses collègues du gouvernement recevait le même jour une lettre de Bercy les invitant à mettre, en conséquence, de l'argent de côté. Les ministères prioritaires (Intérieur, Justice, Défense et aide au développement) sont relativement épargnés dans la mesure où ils ne sont pas appelés à participer à l'effort collectif. Ils devront toutefois « s'auto-assurer ». Autrement dit, les économies qu'ils feront serviront à financer leurs propres besoins en cours d'année. Les autres subiront un gel destiné à assumer le risque collectif, qui sera réexaminé en juin. Le ministre a cherché à rassurer ses collègues en parlant de « répartition homogène » des réserves entre eux. Ainsi, l'effort consenti devrait se chiffrer à 615 millions d'euros à l'Education nationale, 335 millions au Travail, 258 millions à la Santé et 247 millions au Logement.