On attend de façon imminente l'arrêté de nomination des membres du prochain Conseil supérieur du travail social (CSTS), la précédente instance ayant achevé son mandat en juin 2001 (1). Jacques Ladsous, vice-président sortant - et qui n'est pas candidat à sa succession - a cependant, le 30 janvier à Angers, lors des journées d'études de l'Association nationale des assistants de service social, levé un coin du voile sur les travaux du prochain conseil.
Trois axes de réflexion, selon les souhaits du cabinet de François Fillon, devraient être privilégiés. « Le travail social face à la grande pauvreté et l'exclusion », d'une part. Le CSTS devrait notamment plancher sur les définitions des missions données aux professionnels, leurs modes d'intervention, les références éthiques servant de base à l'accompagnement. Deuxième sujet : « l'usager au centre du travail social ». L'occasion d'examiner concrètement la mise en œuvre, sur ce point, de la loi du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale, les obstacles au changement dans les modes de fonctionnement des établissements ou encore les conséquences du développement des droits des usagers sur les conditions d'exercice des métiers et les méthodes d'intervention. Enfin, c'est sur « le décloisonnement du sanitaire et du social » que le CSTS devrait travailler. Au programme : un état des lieux des partenariats existants et des pratiques innovantes, ainsi qu'une réflexion sur la prise en compte par les professionnels du social de la dimension sanitaire, et réciproquement, et les points communs de ces deux types de culture professionnelle.
(1) Voir ASH n° 2219 du 15-06-01 et n° 2220 du 22-06-01.