Les mauvaises nouvelles se confirment pour les établissements pour personnes âgées dépendantes. Plusieurs organisations s'étaient inquiétées, en décembre, lors du vote de la loi de financement de la sécurité sociale, de ne pas avoir d'indication sur l'évolution propre aux crédits du secteur (1). Celle-ci pourrait n'être rendue publique que vers la fin février, lors de la publication de la circulaire budgétaire. Cependant, les informations recueillies par la Fédération hospitalière de France (FHF) (2) sur les sommes affectées à la signature des conventions tripartites - c'est-à-dire au programme de médicalisation et d'amélioration de la qualité des établissements - renforcent ses inquiétudes. Car, si la loi affirme un objectif de 1 800 signatures, l'enveloppe définie par le gouvernement ne permettrait d'en financer que le dixième.
Le président de la FHF, Gérard Larcher, sénateur UMP des Yvelines, a donc écrit, le 21 janvier, aux ministres François Fillon et Hubert Falco. Plaidant pour « un secteur qui est, de beaucoup, le plus déshérité de l'action sanitaire et sociale », et pour les personnes âgées qu'il accueille, « souvent les plus modestes et les plus concernées par la perte d'autonomie et les polypathologies du grand âge », il leur demande de ne pas casser la dynamique d'amélioration impulsée par les pouvoirs publics eux-mêmes. Connaissant la tendance déficitaire des comptes de la sécurité sociale pour 2003, le président de la FHF formule une proposition pragmatique : que les 1 800 conventions puissent être signées en 2003 avec (comme c'est souvent le cas pour des raisons pratiques) effet au 1er janvier 2004.
(1) Voir ASH n° 2289 du 13-12-02.
(2) FHF : 33, avenue d'Italie - 75013 Paris - Tél. 01 44 06 84 44.