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Absentéisme scolaire : pour ou contre la sanction des parents ?

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« Le “devoir d'école” s'impose non seulement aux enfants et aux parents mais aussi au système éducatif et à l'ensemble de la société », rappelle l'Union nationale des associations familiales  (UNAF)   (1) à propos du rapport du groupe de travail sur les manquements à l'obligation scolaire - dont elle a été partie prenante et dont elle partage le diagnostic (2). L'absentéisme témoignant le plus souvent « d'une souffrance et d'un désarroi des jeunes », il requiert, selon elle, « une vigilance toute particulière : dépistage précoce, information et dialogue, [...] accompagnement et soutien ». Pour autant, l'UNAF n'écarte pas la possibilité d'une sanction, « qui ne saurait relever que de l'exception et n'intervenir qu'après épuisement et échec de toutes les mesures de médiation et d'accompagnement ». Réaffirmant son « opposition ferme à toute mesure de rétorsion sur les allocations familiales », elle préférerait voir créer (c'est l'une des deux pistes suggérées par le rapport) une infraction spécifique qui pourrait être qualifiée de délit et « témoignerait de l'importance du droit et du devoir d'éducation ».

Au contraire, la Confédération syndicale des familles  (CSF)   (3) s'oppose fermement à cette éventualité. Elle dénonce « l'idée, trop souvent véhiculée, de parents démissionnaires » et les considère comme « les premières victimes ». Défendant l'idée que l'accompagnement à la parentalité doit s'inscrire dans une démarche volontaire pour avoir des effets « en profondeur et à long terme », elle refuse la mise en place de modules de responsabilisation ou de stages parentaux « implicitement obligatoires ». Cette mesure, tout comme la sanction pénale, ne ferait, pour elle, « que culpabiliser des parents déjà déstabilisés par leurs difficultés avec leurs enfants » et creuserait encore la distance entre les familles et l'école (4). « A l'heure où les actions préventives réalisées [...] notamment par les aides-éducateurs voient leurs moyens diminuer », la CSF refuse de ne parler que de responsabilité parentale et appelle l'école à réfléchir et à « s'adapter à la société ».

Notes

(1)  UNAF : 28, place Saint-Georges - 75009 Paris - Tél. 01 49 95 36 00.

(2)  Voir ASH n° 2295 du 24-01-03.

(3)  CSF : 53, rue Riquet - 75019 Paris - Tél. 01 44 89 86 80.

(4)  Point de vue partagé par Joël Henry - Voir ci-dessous.

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