Vers une union des employeurs de l'économie sociale ?

L'Union des fédérations et syndicats d'employeurs sans but lucratif du secteur sanitaire, médico-social et social (Unifed)   (1) a lancé, le 16 janvier, un appel à la création d'une Union des employeurs de l'économie sociale (UDEES). Cette nouvelle structure aurait une mission de négociation collective interbranches et de représentation auprès des pouvoirs publics.

L'Unifed rebondit ainsi sur la déclaration de l'Union de syndicats et groupements d'employeurs représentatifs de l'économie sociale (Usgeres) qui se disait ouverte « à tout partenariat permettant la structuration d'une large union interprofessionnelle des employeurs associatifs, coopératifs et mutualistes ». C'était le 12 décembre, au lendemain même des élections prud'homales, alors que s'affichaient les bons résultats obtenus par l'Association des employeurs de l'écono- mie sociale (2), créée pour la circonstance.

L'appel à franchir une nouvelle étape s'adresse en fait aux partenaires déjà regroupés dans cette association soit, outre l'Unifed et l'Usgeres, l'Union nationale des associations de soins et services à domicile  (Unassad) et le Groupement des entreprises mutuelles d'assurance (GEMA). Il s'étend aussi à toutes les petites structures qui ne seraient pas membres de l'une de ces quatre fédérations et partageraient leurs valeurs. Il va dans le sens de la structuration du secteur, déjà en marche depuis la création du Conseil des entreprises et groupements de l'économie sociale (CEGES)   (3).

« Le moment est favorable, estime Philippe Calmette, président de l'Unifed, avec la dynamique créée par la démarche prud'homale, notamment au plan départemental et local, là où les différentes structures ont commencé à travailler ensemble et à mesurer leurs intérêts communs. Il est aussi opportun, alors que le ministre des Affaires sociales veut revoir les règles de la représentativité syndicale. C'est l'occasion ou jamais, pour les tenants de l'économie sociale, de se faire entendre et reconnaître. »

Dans l'immédiat, l'association figure au nombre des organisations que François Fillon va recevoir dans les prochaines semaines pour discuter de la « modernisation de la démocratie sociale ». Elle est invitée le 6 février.