Le pédopsychiatre Stanislas Tomkiewicz est mort à Paris, le 5 janvier. Il avait 77 ans. Cet ancien directeur de recherches à l'Inserm, connu pour ses travaux sur les jeunes autistes et polyhandicapés et sur la délinquance juvénile, a mené toute sa vie un combat contre les violences institutionnelles. Il fut le premier en France à cerner cette question, alors largement taboue, dans un ouvrage « Aimer mal, châtier bien » (Seuil, 1991), écrit avec l'éducateur Pascal Vivet. Il se disait révolté contre toutes les formes de violence. Une attitude qui s'enracinait dans ses années de souffrance de juif polonais pendant la Seconde Guerre mondiale qu'il avait racontées dans « L'adolescence volée » (Calmann-Levy, 1999). Ouvrage où il apportait également son éclairage sur le concept de résilience, cette capacité de certains enfants à surmonter les pires traumatismes.
LE SOCIAL EN ACTION
Disparition de Stanislas Tomkiewicz
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