« Moins de chômeurs indemnisés, ceux qui le seront toucheront moins et moins longtemps, les salariés paieront plus de cotisations » : tel est, vu par le Mouvement national des chômeurs et précaires (1), le résultat de l'accord intervenu à l'Unedic le 19 décembre (voir ce numéro). Les chômeurs sont, « une fois de plus, sacrifiés sur l'autel du principe de réalisme », juge pour sa part l'Association pour l'emploi, l'information et la solidarité des chômeurs et travailleurs précaires (2). Laquelle regrette d'autant plus l'allongement de la durée d'emploi ouvrant droit à indemnisation que « la précarité devient la norme ».
Agir ensemble contre le chômage ! (3) s'en prend aussi à cette mesure qui « va exclure des centaines de milliers de travailleurs précaires du droit à l'allocation ». Elle condamne également le sort fait aux plus de 50 ans, qui « prépare à la multiplication des « “emplois vieux” sous-payés et non choisis ». Tout en soulignant la baisse immédiate de revenu de 1,8 % qu'entraînera, pour les chômeurs indemnisés, la hausse des cotisations de retraite complémentaire, elle dénonce la reconduction du plan d'aide au retour à l'emploi (PARE) qui, pour elle, renforce une « tendance à l'élimination, au contrôle généralisé et à la culpabilisation des chômeurs ».
Enfin, les trois associations réitèrent leur revendication d'être « représentées partout où se discute le sort des chômeurs ».
(1) MNCP : 17, rue de Lancry - 75010 Paris - Tél. 01 40 03 90 66
(2) APEIS : 27, avenue Maximilien-Robespierre - 94400 Vitry-sur-Seine - Tél. 01 46 82 52 25.
(3) AC ! : 42, rue d'Avron - 75020 Paris - Tél. 01 43 73 36 57.