Le nombre de jeunes qui se sont adressés pour la première fois au réseau des missions locales et permanences d'accueil d'information et d'orientation (PAIO) a continué de baisser en 2000. Ils ont été 365 000 - sur un total de 940 000 garçons et filles ayant fréquenté ces structures cette année-là -, soit 6 % de moins qu'en 1999. Une diminution à mettre en relation avec la conjoncture économique, « globalement favorable », de l'époque, souligne une étude de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) du ministère des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité (1).
Le premier contact a lieu, pour un jeune sur deux, dans l'année suivant la sortie du système scolaire. C'est pour les jeunes les plus faiblement diplômés que le délai entre cette sortie et la première approche du réseau est le plus long. Près d'un jeune sur cinq est envoyé par l'Agence nationale pour l'emploi mais les principaux « intermédiaires » restent les amis et la famille.
Plus du quart des entrants en 2000 n'a pas dépassé la classe de troisième. Cependant, les jeunes femmes -majoritaires et dont la part augmente, « l'embellie économique jouant d'abord en faveur de la reprise d'activité professionnelle des hommes » -disposent d'un niveau de formation plus élevé que les jeunes hommes : 45 % sont au moins titulaires du baccalauréat, contre 29 % des garçons. Leurs problèmes d'insertion, toutefois, « n'en sont pas moins importants : une jeune femme sur dix est mère de famille, ce qui peut constituer une forte contrainte en cas de difficulté de garde d'enfants ».
Un an après leur premier contact avec le réseau, près d'un tiers des entrants occupent un emploi. Un jeune sur sept est inscrit dans une action de formation, le plus souvent financée par le conseil régional. Mais près d'un sur deux (45 %) est toujours à la recherche d'un emploi.
(1) DARES - Premières synthèses n° 50.1 - Décembre 2002 .