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Le contrat d'intégration vu par le SSAE

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« Seule l'option [...] basée sur le volontariat et sur un diagnostic partagé comme sur une véritable mise à disposition des prestations nécessaires à une facilitation de l'adaptation pourrait mobiliser de façon optimale les compétences et les savoir-faire déjà expérimentés des travailleurs sociaux. » Cette mise en garde provient du service social d'aide aux émigrants (SSAE)   (1), récemment sollicité par la direction de la population et des migrations pour livrer ses réflexions à propos du projet de « contrat d'intégration », l'un des piliers de la politique du gouvernement en matière d'immigration (2). Ainsi, poursuit ce service social spécialisé, pour que « l'engagement soit réellement réciproque », il semble indispensable que la société française prenne de son côté « un engagement d'accueil en rendant publique et concrète une politique d'accueil et d'intégration qui permettrait d'identifier les services mis à disposition des primo-arrivants ». En outre, insiste le SSAE, la mise en place d'un contrat d'intégration ne saurait devenir le seul axe de cette politique : « Les difficultés rencontrées par le processus d'adaptation ou d'intégration ne sont pas du seul fait des intéressés mais, de façon non négligeable, sont produites par les dysfonctionnements, les carences ou les rejets de la société d'accueil. »

Quel rôle le SSAE pourrait-il jouer dans la mise en œuvre de ce contrat d'intégration ? Celui de « référent », chargé de l'instruction du contrat, de la coordination des actions et des partenaires engagés. « Le type d'accompagnement consisterait essentiellement à faire le point à intervalles espacés pour évaluer, avec les personnes concernées, l'avancée de l'accès aux services et prestations identifiés comme nécessaires. » Ce qui suppose « des moyens à la hauteur de la tâche »... Ce rôle pourrait être complété par des interventions répondant aux particularités du public, centrées sur l'aide au processus d'adaptation et d'intégration - par exemple sur l'accès à une scolarité et à une formation adaptées ou sur la médiation et le décodage interculturels pour favoriser l'accès aux services de droit commun. Pour cela, cependant, il convient de repenser l'intervention des services sociaux spécialisés, dont « une part trop lourde [...] se trouve mobilisée par l'aide à l'accès aux prestations et droits sociaux ». « On peut légitimement s'interroger sur l'opportunité d'un investissement aussi important pour pallier des dysfonctionnements qui n'ont aucun lieu d'être », relève le SSAE.

Notes

(1)  SSAE : 58A, rue du Dessous-des-Berges - 75013 Paris - Tél. 01 40 77 94 00.

(2)  Voir ASH n° 2283 du 1-11-02 et n° 2281 du 18-10-02. A noter que l'Office des migrations internationales et le Fonds d'action et de soutien pour l'intégration et la lutte contre les discriminations ont également été consultés.

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