A l'heure où le gouvernement travaille à une réduction des délais d'instructions des dossiers de demandes d'asile (1), le ministre des Affaires Sociales, François Fillon, a plaidé le 26 novembre, devant les députés, pour la mise en place, parallèlement, « d'un hébergement digne, adapté aux besoins et aux demandes des demandeurs d'asile ». Dans cette optique, « le dispositif d'hébergement sera porté à plus de 17 000 places » en 2005, a-t-il déclaré, levant par là même un peu plus le voile sur le programme de lutte contre les exclusions que le gouvernement doit présenter d'ici à la fin de l'année (2). Il s'agira de « limiter le plus possible le recours aux expédients actuels, comme les CHRS [centres d'hébergement et de réinsertion sociale] ou
les hôtels de fortune », a-t-il encore expliqué. En outre, « pour éviter que ne se forment de nouveaux Sangatte », le gouvernement cherchera à répartir les centres d'accueil sur le territoire. Dernier objectif affiché : « faire en sorte que les nouveaux centres soient de taille humaine » - ne regroupant « pas plus de 40 à 50 personnes » - « et mis en place en liaison étroite avec les élus locaux et les associations concernées ».
Le ministre a, par ailleurs, fait part de son intention de transférer, fin 2003, à l'Office des migrations internationales, le dispositif national d'accueil, actuellement géré par France terre d'asile. Répondant ainsi à une des préconisations formulées par l'inspection générale des affaires sociales dans un rapport remis en janvier dernier à son prédécesseur, Elisabeth Guigou (3).
(1) Voir ASH n° 2278 du 27-09-02.
(2) Sur les grandes lignes du plan, voir ASH n° 2282 du 25-10-02.
(3) Voir ASH n° 2252 du 1-03-02.