Tant le contenu des réformes envisagées pour l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) (voir ce numéro) que la méthode employée suscitent l'ire de la CFDT et de l'Union confédérale des retraités Force ouvrière. L'absence de concertation « laisse planer de lourdes inquiétudes sur les décisions qui seront prises. [...] Les hypothèses envisagées sont inaceptables », juge la CFDT. Pour elle, « l'APA doit rester une allocation universelle » et son financement « fondé majoritairement sur la CSG pour garantir l'esprit de la loi, le niveau de la prestation et son champ d'application ». En tout cas, la prise en charge de la perte d'autonomie « relève d'un choix politique de société », pas de décisions prises au regard de seuls critères financiers, ajoutent les retraités FO.
Quant à l'Union nationale ADMR, elle refuse absolument, parmi les hypothèses formulées par le gouvernement, la récupération sur succession, la non- prise en charge des personnes classées en GIR 4 (l'APA ayant aussi une vocation de prévention) et l'établissement d'un plafond de ressources qui mettrait en cause le caractère universel de la prestation. Elle préférerait voir explorer les pistes d'une augmentation du financement de l'Etat, d'une part, de la réévaluation de la participation des bénéficiaires « dans une limite raisonnable afin qu'elle ne devienne pas dissuasive », d'autre part.