Pour la cinquième année consécutive, la Commission européenne a analysé les progrès accomplis par les 15 Etats membres pour mettre en œuvre la stratégie européenne pour l'emploi. Si elle constate que, en Europe, le taux d'emploi a progressé (64 %) et que le chômage a globalement reculé, elle note également que le taux de chômeurs de longue durée reste encore trop élevé par rapport à l'objectif d'intégration.
En ce qui concerne la France, la Commission relève une nette progression du taux d'emploi (63,1 %) qui est désormais proche de la moyenne communautaire. Le rapport met également en avant une politique de l'emploi « plus soucieuse de prévention », avec notamment le dispositif « nouveau départ ». Et les différentes mesures d'activation ont eu, selon le rapport, « des effets bénéfiques sur l'emploi avec une baisse sensible du coût salarial pour les emplois peu qualifiés ou de débutants et la réduction des “trappes à l'inactivité” ». En revanche, la Commission déplore la faiblesse du dialogue social - « la France est le pays à la plus faible densité syndicale » - et souligne surtout le faible taux d'emploi des travailleurs âgés. Remarquant ainsi « un âge moyen de départ des salariés en retraite de 58 ans », jugé trop précoce, elle recommande la mise en place d'une politique de « vieillissement actif », en limitant le recours aux préretraites .