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Emplois-jeunes : 59 % des postes créés en 2001 l'ont été par les associations

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A la fin décembre 2001, 224 000 jeunes occupaient un poste créé dans le cadre des « nouveaux services-emplois-jeunes ». A cette date, près de 360 000 jeunes s'étaient inscrits dans ce programme depuis octobre 1997. Alors que le gouvernement a annoncé sa fin progressive, le bilan tiré pour l'année 2001 par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (1) paraît, à première vue, indiquer un tassement naturel du dispositif. Confirmant une tendance déjà relevée les années précédentes (2), le nombre d'emplois créés (23 800 en 2001) et d'embauches réalisées (65 660) continuent, en effet, de ralentir. Mais pas de la même façon dans tous les secteurs.

Alors que l'essentiel des postes ouverts dans la fonction publique d'Etat l'a été dès les années 1998 et 1999 (avec un nombre quasi étale en 2001), les autres employeurs potentiels ont continué, même si c'est à un rythme moins soutenu, de créer de nouveaux emplois (+ 14,5 % en un an). Et c'est le secteur associatif qui s'est montré le plus dynamique, avec une augmentation de 19 % des postes offerts, contre 10 % à l'actif des collectivités locales. A elles seules, les associations - qui totalisent un peu moins du tiers des emplois actuels - ont créé 59 % des nouveaux postes et réalisé 47 %des embauches de l'année. L'émotion du monde associatif lors de l'annonce de la décision gouvernementale du tarissement du dispositif était fondée...

Les données officielles ne recèlent guère de surprise par ailleurs. L'essentiel des embauches de l'année a encore été fait dans cinq domaines d'activité : famille-santé-solidarité (19 %), sport (14 %), culture (13 %), environnement (12 %), éducation (11 %). Les emplois d'animation représentent à eux seuls près du quart des recrutements. Les employeurs se montrent de plus en plus exigeants quant au niveau de formation : un peu moins du quart des emplois créés en 2001 l'ont été pour des jeunes de niveau inférieur au bac, cette proportion ayant diminué de dix points en quatre ans.

Hors ministères, trois embauches sur dix réalisées en 2001 se sont traduites par un contrat à durée indéterminée (une proportion légèrement croissante au fil du temps). Mais plus du quart d'entre elles l'ont été sur des contrats de moins de trois ans, selon une pratique, là aussi, de plus en plus fréquente. Concrètement, un quart des postes ont vu se succéder au moins deux jeunes, la durée moyenne effective des contrats atteignant 19 mois (22 pour les jeunes encore en place fin 2001, 14 pour ceux sortis du dispositif). La rotation étant plus importante dans les petites unités, elle l'a donc été aussi dans les associations.

Notes

(1)  DARES - Premières synthèses n ° 46.1 - Novembre 2002.

(2)  Voir ASH n° 2227 du 7-09-01.

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