Dominique Versini, secrétaire d'Etat à la lutte contre la précarité et l'exclusion, a dévoilé d'autres aspects de son futur plan de lutte contre les exclusions (1) lors de la journée du 15 novembre organisée par le Collectif Alerte et l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (2). Un programme qui doit, en principe, être « bouclé » au plus tard à la fin de l'année.
Première précision : le « tout premier grand chantier » du ministère est de « rendre les démarches d'accès aux droits plus courtes, plus simples et [de] supprimer le plus possible les ruptures ou les retards de droit ». Une préoccupation qui rejoint celle du Collectif Alerte (2).
Dominique Versini a également annoncé la mise en place prochaine d'un groupe de travail chargé d'apporter une réponse spécifique à « la grande souffrance psychique des personnes confrontées à l'exclusion » par une « prise en charge médico-psychosociale adaptée ».
Par ailleurs, elle a indiqué qu'elle se penchera sur l'urgence sociale. A cet égard, elle entend mieux « définir [sa] mission de service public ou d'intérêt général [...] et ses modalités de financement ». Elle souhaite aussi « organiser une meilleure articulation entre l'urgence sanitaire et sociale (le 15 et le 115) » et structurer « un système d'information commun aux acteurs de l'urgence afin de recueillir et d'exploiter des informations permettant de mieux agir envers les populations prises en charge ».
Enfin, la ministre a réaffirmé la nécessité d' « un travail interministériel avec l'ensemble des représentants des acteurs sociaux concernés ». Sur ce dernier point, précisons que la veille, le 14 novembre, elle avait installé l'Observatoire de la lutte contre la précarité et l'exclusion, désormais présidé par Bertrand Fragonard (voir l'interview de ce dernier) (3).
(1) Sur les grandes lignes du plan, voir ASH n° 2282 du 25-10-02.
(2) Voir ASH n° 2285 du 15-11-02.
(3) Voir ASH n° 2283 du 1-11-02.