Les tendances observées les années précédentes sur les caractéristiques des contrats emploi-solidarité (CES) et emploi consolidé (CEC) ainsi que de leurs titulaires n'ont pas été démenties en 2001 : selon les dernières statistiques ministérielles (1), l'âge moyen des bénéficiaires à l'entrée dans ces dispositifs poursuit sa progression, les durées des CES continuent de diminuer alors que celles des CEC se stabilisent. L'étude prend soin toutefois de noter que ces évolutions sont très contrastées, les variations pouvant être sensibles selon les types de bénéficiaires et d'employeurs.
Au cours de l'année 2001, près de 201 000 personnes ont conclu un contrat emploi-solidarité et plus de 50 000 un contrat emploi consolidé, soit 11,5 % et 4,4 % de moins qu'en 2000. Pour la première fois depuis cinq ans, observe la DARES, le contrat emploi-solidarité a été utilisé en 2001 en réponse immédiate à une dégradation de la conjoncture, des compléments d'enveloppe budgétaire ayant été accordés après la hausse du chômage de mi-2001.
L'attractivité du contrat emploi-solidarité pour les jeunes qualifiés continue de s'amoindrir tandis que la part des femmes est toujours en progression. Quant à la proportion des publics prioritaires (demandeurs d'emploi depuis plus de un an, âgés de 50 ans ou plus, bénéficiaires du revenu minimum d'insertion sans emploi depuis plus de un an, personnes handicapées...), elle se stabilise autour de 70 % pour les CES et reste en hausse pour les CEC.
Autres données : signant des contrats plus longs, les publics prioritaires de CES passent deux mois de plus que les autres dans le dispositif, soit 11,5 mois en moyenne. A l'inverse, en CEC, ce sont les publics non prioritaires qui restent le plus longtemps dans la mesure (plus de 36,5 mois contre 33). Les statisticiens relèvent également que les bénéficiaires qui sont parallèlement suivis dans le cadre du programme TRACE effectuent un passage beaucoup plus bref en contrat emploi-solidarité (6,5 mois) ou en contrat emploi consolidé (16 mois).
Enfin, les établissements publics (38,8 % des contrats) représentent toujours la plus grande part des employeurs de contrats emploi-solidarité, devant les associations (36 %). En revanche, le recours au contrat emploi consolidé est surtout le fait des associations (41,1 % des contrats) et des collectivités territoriales (36,9 %).
(1) DARES - Premières synthèses n° 44-1 - Octobre 2002.