Dans une communication au conseil des ministres du 6 novembre, le secrétaire d'Etat aux personnes âgées, Hubert Falco, a exposé les grandes orientations de la politique menée par le gouvernement en la matière.
Le premier axe retenu tend à « affirmer et valoriser le rôle des personnes âgées dans la société », en révisant leurs conditions d'activité au sein de l'entreprise (volontariat, bénévolat), et en s'appuyant sur un programme triennal d'actions intergénérationnelles qui encouragera notamment les « seniors » à participer à des actions de soutien scolaire auprès des jeunes en difficulté. Hubert Falco veut, par ailleurs, « aider chacun à réussir son vieillissement », via un programme pluriannuel expérimental intégrant tous les acteurs ou paramètres du vieillissement. Troisième axe :promouvoir les droits des personnes âgées à la dignité et au plein exercice de la citoyenneté, par une politique de prévention contre la maltraitance, présentée récemment (1), et une réponse adaptée à leurs besoins. A ce titre, le nombre de centres locaux d'information et de coordination (CLIC) gérontologique passera à 320 en 2003. Enfin, le dernier objectif est d'adapter l'offre de prise en charge sociale et médico-sociale et de maintien à domicile. Hubert Falco s'inquiète du manque de places en établissements et en services à domicile et de l'inadaptation de près de 30 % des lits. Un état des lieux devrait donc être réalisé.
Le conseil des ministres a été également l'occasion pour Jean-Pierre Raffarin d'annoncer une conférence sur l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), qui réunira « dans les toutes prochaines semaines » l'ensemble des partenaires concernés. Elle portera sur les critères d'attribution de l'APA, son financement à long terme et le versement d'une aide de l'Etat pour les départements les plus fragilisés par la mise en œuvre de cette mesure.
(1) Voir ASH n° 2281 du 18-10-02.