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Les emplois familiaux ont marqué le pas en 2001

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Après la forte augmentation des emplois familiaux en 1996-1997, consécutive aux incitations financières et aux simplifications alors mises en place, le dispositif semble globalement se stabiliser depuis (1). L'année 2001 marque même un léger recul, avec une nouvelle hausse du nombre d'employeurs (qui approche 1,4 million), une légère progression du nombre des salariés (qui frôle les 800 000) mais une baisse de 2,5 % des heures travaillées (qui s'établissent à 114 millions), indique une étude du ministère des Affaires sociales (2).

L'évolution du nombre d'employeurs recouvre une augmentation du nombre des bénéficiaires de l'allocation de garde d'enfant à domicile (AGED), elle-même liée au regain des naissances, et surtout une progression continue des utilisateurs du chèque emploi-service (près de 700 000 avec 18 % de plus sur un an). Par contre, hormis ces deux catégories, le nombre des employeurs « classiques » continue de diminuer légèrement et ne représente plus que 46 % du total.

6 336 organismes de services aux personnes étaient agréés à la fin 2001 (+ 1 % en un an). 9 % exercent uniquement une activité de mandataire, 32 % une activité de prestataire, tandis que 59 % sont « bi-actifs », cette dernière proportion continuant d'augmenter. Au total, le nombre de leurs salariés s'élève à 279 000 (- 7 % en un an) correspondant à 83 000 équivalents plein temps. L'aide aux personnes âgées (58 %) plus les tâches ménagères constituent près de 90 % de leur volume d'activité.

Les entreprises privées de services aux personnes ne sont encore, à la fin 2001, que 238. Elles ne représentent que 1 % des salariés et 0,5 % des heures travaillées. Mais leur volume d'activité augmente de 39 % sur un an. Elles sont surtout concentrées en zone urbaine et s'adressent essentiellement aux familles où deux personnes travaillent, avec une offre de service plus axée sur le soutien scolaire, le bricolage-jardinage, ou encore le ménage-repassage.

Au total, l'évolution du secteur révèle plusieurs signaux inquiétants. La natalité soutenue et l'augmentation du nombre de personnes âgées devraient logiquement entraîner une hausse de la demande, or les heures d'activité diminuent. De même l'écart s'accroît entre le nombre d'adhérents et celui des utilisateurs effectifs du chèque emploi-service. Les difficultés rencontrées pour trouver une offre de service de proximité correspondant aux besoins y sont sans doute pour beaucoup. « La confiance en l'intervenant » compte finalement plus dans la décision d'embauche que la comparaison des prix ou les avantages fiscaux.

Avant même la mise en place, en 2002, de l'allocation personnalisée d'autonomie qui ne peut qu'accentuer le décalage entre l'offre et la demande, le secteur des emplois familiaux est « face à un défi majeur », conclut l'étude. Il représente certes un potentiel d'emplois « considérable », mais qui ne se concrétisera qu'à trois conditions : une structuration de l'offre de service, une reconnaissance professionnelle des intervenants et une meilleure information des utilisateurs potentiels.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2232 du 12-10-01.

(2)  DARES - Premières synthèses n° 43.2 - Octobre 2002 .

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