Une reconnaissance officielle pour le Cnahes

Le Conservatoire national des archives et de l'histoire de l'éducation spécialisée (Cnahes)   (1) a vu cet été son rôle officiellement reconnu. Créé en 1994, à l'initiative d'un réseau de professionnels du secteur de la protection de l'enfance et de l'adolescence et de chercheurs, pour collecter les archives des associations d'action éducative, sociale et médico-sociale, des établissements et services qui en dépendent et de leurs personnels et militants, dans l'objectif d'assurer leur sauvegarde et de susciter des recherches dans le domaine de l'éducation spécialisée, le Cnahes a, en effet, signé le 24 juillet une convention avec la directrice des Archives de France, Martine de Boisdeffre, pour le ministère de la Culture et de la Communication, que les ministères de la Justice et des Affaires sociales ont également paraphée par la suite.

Passé pour une durée de six ans, cet accord organise notamment la collaboration entre les Archives de France et le Centre des archives de la protection de l'enfance et de l'adolescence  (CAPEA), créé en 1995 par le Cnahes et l'université d'Angers, et qui rassemble aujourd'hui une importante partie des archives de ce secteur associatif. Le CAPEA se voit « reconnu [...] comme centre de ressources pour l'histoire des associations d'action sociale, éducative et médico-sociale ».

Par ailleurs, la direction des Archives de France - qui « réalisent les classements et inventaires définitifs » des fonds - et le Cnahes s'engagent à collaborer à la collecte et à la diffusion des instruments de recherche réalisés (inventaires classiques, fichiers informatisés, site Internet, numérisation des images) et à la valorisation de ces archives par des publications, des expositions, des colloques...

Un comité de suivi composé de représentants des signataires et de personnalités qualifiées veillera à la mise en œuvre de l'accord, donnera son avis sur la collecte et l'entrée des fonds et diffusera un bilan annuel.