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Stabilité de la maltraitance en institution

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Pas de surprise. Les statistiques 2001 de la maltraitance dans les institutions sociales et médico-sociales (1), diffusées par la direction générale de l'action sociale (DGAS), sont assez proches de celles des années précédentes (2). Pour autant, l'administration a procédé à des croisements de données qui apportent des informations intéressantes.

En 2001, 151 cas de maltraitances ont été signalés (contre 129 en 2000) dans 51 départements (33 en 2000). Néanmoins, « il n'est pas possible de tirer de ces dernières informations que pratiquement la moitié des départements est épargnée de cas de maltraitance », spécifie le document. Les chiffres révèlent, cette année encore, que les établissements pour déficients intellectuels (instituts médico-éducatifs, médico-pédagogiques et médico-professionnels) arrivent en tête pour les signalements de maltraitance (35,1 %), suivis des centres d'aide par le travail (CAT) - qui expriment en 2001 un souci de signalement plus systématique -, des instituts de rééducation (IR) et des foyers pour adultes handicapés. Quant aux types de maltraitance, ce sont majoritairement des atteintes sexuelles (45 %), puis des violences physiques - en forte diminution - et des viols, commis principalement à l'égard de garçons et de filles mineurs. Toutefois, la part des jeunes adultes femmes augmente de manière importante, en lien avec la hausse des signalements dans les CAT. En procédant par recoupements, le document constate que si dans les établissements pour déficients intellectuels, les CAT et les IR, les atteintes sexuelles priment, dans les foyers pour handicapés, les violences physiques sont prédominantes. Autre information : les atteintes sexuelles concernent principalement les mineurs et les jeunes adultes tandis que les adultes vulnérables sont plutôt confrontés à des violences physiques.

S'agissant des agresseurs, ce sont d'abord les résidents (46,4 %), puis le personnel (44,4 %), notamment éducatif, pédagogique et social (29,8 %). Dans ce paysage, le personnel médical, paramédical, psychologique et soignant se singularise toutefois un peu puisqu'il commet surtout des négligences graves dans les maisons de retraite. Là, où il est, certes, le plus présent.

Enfin, au titre des sanctions, l'éloignement provisoire ou définitif de l'agresseur est la mesure la plus souvent prise (60,9 %), suivie par les injonctions ou pré-conisations adressées aux responsables des structures.

Notes

(1)  Statistiques sur la maltraitance dans les institutions sociales et médico-sociales en 2001 - Direction générale de l'action sociale.

(2)  Voir ASH n° 2185 du 20-10-00.

LE SOCIAL EN ACTION

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