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Centres fermés : le SPJJ-UNSA dénonce le manque de concertation

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Il a beau ne pas avoir d' « a priori idéologique » à l'égard des centres fermés, le Syndicat de la protection judiciaire de la jeunesse  (SPJJ) -UNSA (1) n'en déplore pas moins le déficit de concertation qui préside à leur élaboration. « La définition du cahier des charges des centres éducatifs fermés, sans cesse remaniée (5 e , 6 e ,7 e  version ?...)  », se fait « en dehors de tout dialogue avec les organisations professionnelles représentatives », regrette-t-il, craignant que, finalement, « la direction de la PJJ soit contrainte d'imposer un fonctionnement proche de l'enfermement, puis- que la dénomination même de ces centres l'y incite ». L'organisation, qui, à l'appellation de « centre fermé » -  « trompeuse » et créant « un malentendu tant avec les professionnels de l'éducation qu'avec les personnes qui espéraient que ces lieux seraient réellement fermés »  - préférerait celle de « centres sous contrôle judiciaires », souligne pour sa part la nécessité de mettre en place une « progressive autonomie du jeune ». Et estime « absolument essentiel que les éducateurs puissent conserver de la souplesse dans leur action auprès des jeunes, afin de tenir compte de leur évolution ». « Dans le cas contraire, il s'agirait, sans le dire expressément, d'un projet quasi carcéral auquel le SPJJ-UNSA s'opposera avec force », met-elle en garde.

« L'opacité » est aussi de mise, selon elle, en ce qui concerne l'intervention éducative dans les quartiers des mineurs et les futurs établissements pénitentiaires spécialisés. Le SPJJ-UNSA demande donc que « soit ouvert sans plus tarder le débat sur la participation de la PJJ à l'aménagement des peines, à l'action éducative et à l'insertion des mineurs détenus ».

Autre motif d'inquiétude pour le syndicat : que les moyens budgétaires alloués à la PJJ dans le cadre de la loi d'orientation et de programmation sur la justice (2) « soient prioritairement, voire exclusivement, attribués aux mesures nouvelles (centres éducatifs fermés, interventions en milieu pénitentiaire) au détriment de l'existant ». Un choix qui « condamnerait à coup sûr la PJJ à ne pouvoir remplir les missions qu'on lui assigne ».

Notes

(1)  SPJJ-UNSA : 87 bis, avenue Georges-Gosnat - 94853 Ivry-sur-Seine cedex - Tél. 01 58 46 14 90.

(2)  Voir ASH n° 2276 du 13-09-02.

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