Tandis que le taux de « redistribution sociale » (les prestations sociales ramenées au produit intérieur brut [PIB]) atteint désormais 28,5 % (1), celui de la « pression sociale » (cotisations et impôts affectés à la protection sociale par rapport au PIB) se montait, lui, à 26,4 % en 2001. De même que le précédent, il augmente régulièrement puisqu'il était à 23,4 % en 1990 et à 24,8 % en 1995.
Autant de chiffres fournis par la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (2) qui précise aussi comment évoluent les différentes sources de financement de la protection sociale. La part des contributions publiques diminue (11,2 % en 2001 contre 13,9 % en 1990). Le poids des cotisations aussi (66,5 % en 2001 contre 79,5 % en 1990). Le relais a été pris par les impôts et taxes affectés (3,1 % en 1990, 19, 6 % en 2001), sous le double effet des exonérations de charges patronales et du transfert d'une partie des cotisations salariales vers la CSG.
Par ailleurs, les dépenses de protection sociale sont assurées à 83,6 % par les régimes d'assurance sociale, à 4,4 % par les régimes non obligatoires de la mutualité, de la retraite supplémentaire et de la prévoyance et à un peu moins de 10 % par l'intervention des pouvoirs publics, Etat ou collectivités territoriales, au titre des allocations de solidarité.
(1) Sur les dépenses de protection sociale en 2001, voir ASH n° 2278 du 27-10-02.
(2) DREES - Etudes et résultats n° 196 - Octobre 2002.