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Trente propositions pour réformer la formation

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« Les attentes des conseils généraux et des villes en matière de formation initiale des travailleurs sociaux font ressortir un véritable plébiscite au profit d'un rôle plus stratégique du travail social dans une perspective de développement local », explique l'Observatoire national de l'action sociale décentralisée  (ODAS). Au moment où est envisagée une nouvelle étape de la décentralisation, et dans la lignée de plusieurs rapports (1), il rend publique une trentaine de propositions visant à adapter la formation initiale des travailleurs sociaux « labellisés » (AS, CESF, ES) aux nouveaux enjeux (2). Une commission interinstitutionnelle réunissant des représentants des centres de formation, des collectivités locales et de l'Etat y a travaillé pendant un an. Tandis qu'un questionnaire a été adressé aux responsables des services sociaux des départements et des villes de plus de 30 000 habitants pour cerner leurs attentes.

L'ODAS revient sur la difficile collaboration entre les organismes de formation et les employeurs, mettant l'accent sur l'insuffisante implication de ces derniers dans la définition des orientations de la formation. Près de six départements sur dix et près de neuf villes sur dix n'y sont pas associés. Il pointe à nouveau les difficultés de l'alternance, dont la cogestion est assez illusoire. Conclusion : « Les faiblesses de la réglementation et de la concertation entre collectivités locales et centres de formation sont bien réelles. » Le jugement est pour le moins sévère :  « La formation initiale tend à renforcer un certain conformisme professionnel au lieu de favoriser l'apprentissage de nouvelles approches de l'usager, de l'élu ou de nouvelles pratiques professionnelles. » Plus particulièrement, les centres de formation relèvent que les étudiants, durant leur stage, apprennent majoritairement des pratiques d'assistance ou de guichet.

Si la collaboration doit être renforcée, des résistances sont à vaincre, reconnaît l'ODAS. Tant du côté des collectivités locales qui ont trop souvent le sentiment d'être des « pourvoyeurs de stages » - même si elles refusent de s'impliquer au motif que la formation relève de l'Etat - que des écoles qui craignent une instrumentalisation de la formation.

L'ODAS effectue donc une série de propositions concrètes pour faire évoluer la formation initiale. Certaines portent sur les enseignements qu'il s'agit d'ouvrir aux capacités d'expertise, au développement des actions collectives et participatives, aux stratégies et techniques de la communication... D'autres s'adressent aux collectivités locales invitées à mettre en place « de véritables politiques d'accueil des stagiaires » et aux centres de formation appelés à impliquer les dirigeants territoriaux (élus et cadres administratifs) dans la définition des orientations de la formation et à développer la concertation. L'ODAS souhaite même un engagement plus formalisé des deux acteurs par le biais, par exemple, d'une charte de coopération.

Notes

(1)  Par exemple, les rapport du CES « Mutations de la société et travail social » (ASH n° 2168 du 26-05-00) et Brévan (ASH n° 2181 du 22-09-00).

(2)  Publié fin novembre dans Les cahiers de l'ODAS - ODAS : 37, boulevard Saint-Michel - 75005 Paris - Tél. 01 44 07 02 52.

LE SOCIAL EN ACTION

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