« La crise de l'accueil des demandeurs d'asile masque le problème de l'accès aux droits des réfugiés statutaires », s'alarme l'association France terre d'asile (1). Dressant le bilan de la plate-forme d'information, d'orientation et de placement vers l'emploi et la formation qu'elle a lancée en Ile-de-France en 1999 à l'intention des étrangers ayant obtenu le statut de réfugié (2), l'organisation constate que « l'offre linguistique est dramatiquement insuffisante, que l'accès au logement social est quasiment interdit à ceux que la France entend protéger et accueillir sur son sol ». « Comment trouver un travail et se stabiliser lorsque l'on change d'hébergement d'urgence tous les trois jours ? [...] Comment trouver un travail et être rapidement autonome lorsque l'on ne parle pas le français et qu'il n'y a pas d'offre linguistique adaptée ? », s'interroge France terre d'asile. Qui rappelle, au passage, que le « contrat d'intégration » proposé par le chef de l'Etat (3) est déjà défini, en ce qui concerne les réfugiés statutaires, dans la convention de Genève, « que la France a ratifiée il y a bien longtemps ».
Selon l'association, près de 500 réfugiés statutaires attendent un logement en Ile-de-France et près de 2 000 sur l'ensemble du territoire.
(1) France terre d'asile : 25, rue Ganneron - 75018 Paris - Tél. 01 53 04 39 99.
(2) France terre d'asile a proposé un emploi ou une activité à près de 45 % des 1 300 personnes qui ont signé un contrat d'accompagnement dans le cadre de cette plate-forme.
(3) Voir ASH n° 2281 du 18-10-02.