Alors que le projet de loi de finances pour 2003 prévoit la suppression de 20 000 emplois d'aides-éducateurs et de 5 600 postes de surveillants (1), une note du directeur de cabinet de Luc Ferry esquisse les contours du dispositif qui devrait prendre le relais.
Elle explique, tout d'abord, pourquoi le dispositif des maîtres d'internat-surveillant d'externat (MI-SE), dont les fonctions sont assurées par des étudiants, « ne répond plus complètement aux besoins qui s'expriment aujourd'hui dans les établissements scolaires ». Et rappelle que le système des emplois-jeunes arrive à son terme en 2003. Aussi le ministère de l'Education nationale compte-t-il mettre en place un nouveau mécanisme dès la rentrée 2003 : 11 000 « assistants d'éducation » devant être recrutés à compter de septembre prochain. Concrètement, ces embauches devraient permettre de couvrir les fonctions essentielles actuellement assurées par les MI-SE et les aides-éducateurs (notamment la surveillance des élèves et la maintenance informatique). En outre, les moyens consacrés par l'Education nationale à l'accompagnement d'enfants handicapés par des aides-éducateurs « auxiliaires de vie scolaire » devraient être maintenus « dans le cadre d'un dispositif interministériel actuellement à l'étude, qui permettra une couverture plus rationnelle et plus satisfaisante des besoins », assure l'administration.
Si le cadre juridique de ce dispositif devrait être précisé d'ici à la fin de l'année, la note indique d'ores et déjà qu'il sera beaucoup plus souple et permettra à différentes catégories de personnes d'y trouver place. Ainsi, le texte en prévoit l'accès, en plus des étudiants, aux jeunes retraités ou aux mères de famille qui « peuvent souhaiter s'engager dans des tâches éducatives ».
(1) Voir ASH n° 2279 du 4-10-02.