Sur dix communes, huit développent des actions en faveur des personnes âgées, tandis que quatre seulement interviennent en faveur des enfants et des adolescents et des personnes en difficulté. Deux sur cent déclarent agir pour les personnes handicapées.
L'action sociale des 36 000 communes de France- facultative - reste peu connue, ce que regrette d'ailleurs Patrick Kanner, président de l'Unccas (1). Elle vient de faire l'objet, pour la première fois, d'une enquête de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (2). 1 832 collectivités s'y sont prêtées et leurs réponses ont été examinées selon leur taille, les communes étant qualifiées de « petites » entre 100 et 5 000 habitants, « moyennes » entre 5 000 et 10 000 habitants ou « grandes » à partir de 10 000 âmes.
Plus de deux communes sur dix n'exercent d'action sociale que dans un seul champ d'intervention, quatre sur dix interviennent auprès de deux des publics possibles et quatre sur dix auprès de trois. Moins d'une collectivité sur cent (mais trois sur dix dans les villes de plus de 10 000 habitants) s'intéresse aux quatre populations. Comme on pouvait s'y attendre, les publics visés ont tendance à croître avec la taille de la commune, de même que les activités organisées pour chacun d'entre eux. Ainsi, les grandes communes proposent aux personnes âgées à la fois un service de portage de repas à domicile (dans huit cas sur dix), des places en logement- foyer (sept sur dix), un service d'aide ménagère (six sur dix) et de téléalarme (six sur dix). Les communes moyennes privilégient aussi le portage des repas (effectif dans sept cas sur dix), devant l'aide ménagère et la téléalarme (cinq sur dix).
L'aide aux personnes en difficulté prend le plus souvent la forme de logements ordinaires d'urgence, de cours d'alphabétisation et de banques alimentaires, avec une fréquence de trois à cinq sur dix selon la taille, moyenne ou grande, des communes. Par contre, toutes les municipalités qui agissent en faveur de l'enfance organisent des crèches, des haltes-garderies et des centres de loisirs. Dans le champ du handicap, c'est le plus souvent un service de transport qui est proposé. Huit communes sur dix attribuent également des prestations en nature (colis, bons alimentaires, vestiaires...) et deux sur dix - les plus grandes - des prestations en espèces.
Dans quatre communes sur dix, toutes ces activités passent par le canal du centre communal d'action sociale, et par un guichet d'accueil unique dans un cas sur dix.
(1) Interviewé.
(2) DREES - Etudes et résultats n° 195 - Octobre 2002.