Le 15 octobre, sur RMC, François Fillon est revenu sur son intention de réformer le revenu minimum d'insertion (RMI). Outre la décentralisation de sa gestion sur les départements, il s'agirait de le faire évoluer vers « un revenu minimum d'activité ». Il faut, selon le ministre des Affaires sociales, « essayer de voir comment demander, même si c'est parfois symbolique, une activité en échange d'un revenu ». François Fillon a ajouté que l'augmentation du SMIC permettrait de créer un différentiel plus important entre les revenus d'assistance et les revenus du travail.
« Les allocataires des minima sociaux ne sont pas une regrettable exception mais une composante essentielle du salariat précarisé », rétorque l'association Agir ensemble contre le chômage (AC !) (1) « Un allocataire du RMI sur trois occupe déjà un ou plusieurs emplois précaires sur l'année », souligne-t-elle, évoquant « l'insoutenable condition » de ces salariés. L'association craint également que la décentralisation de la gestion du RMI ne favorise le clientélisme « qui sévit déjà en matière d'attribution de logements HLM et d'action sociale ».
(1) AC ! : 42, rue d'Avron - 75020 Paris - Tél. 01 43 73 36 57.