Améliorer l'accès au marché du travail des populations immigrées ou issues de l'immigration par la mise en œuvre de moyens adaptés et par une meilleure prise en compte de ces
publics dans les dispositifs de droit commun. Tel est l'objectif de l'accord-cadre conclu, pour trois ans, au printemps dernier, entre la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle, la direction de la population et des migrations, l'ANPE et le Fonds d'action sociale pour l'intégration et la lutte contre les discriminations (Fasild), et qui vient d'être publié.
Souhaitant renforcer leurs partenariats établis dans le cadre de la précédente convention de 1999 (1), les signataires s'engagent à faciliter l'accès aux services de l'ANPE des étrangers et de leurs familles. Notamment par l'organisation de la présence de l'agence dans les dispositifs locaux d'accueils des primo-arrivants, l'adaptation de ses prestations aux chômeurs rencontrant des difficultés linguistiques ou primo- arrivants, et le développement de services d'interprétariat au sein des agences locales.
En outre, considérant que « l'insuffisante maîtrise de la langue n'est pas forcément un obstacle pour accéder à l'emploi », l'ANPE privilégiera, dans le cadre du projet d'action personnalisé (PAP), les actions individualisées et adaptées permettant aux demandeurs d'emploi immigrés de vérifier leurs compétences professionnelles, de faire leurs preuves en milieu de travail ou encore de faire le point sur leurs acquis professionnels. L'agence continuera également à généraliser les évaluations du niveau de connaissance linguistique mises en place avec le Fasild.
Enfin, l'accent est mis sur la sensibilisation et la formation des agents du service public de l'emploi à la lutte contre les discriminations raciales, en particulier par la promotion des dispositions de la loi du 16 novembre 2001 (2) qu'ils répercuteront auprès des entreprises.
(1) Voir ASH n° 2108 du 26-02-99.
(2) Voir ASH n° 2238 du 23-11-01.